Convalescences : la littérature au repos /

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Bibliographic Details
Author / Creator:Ménager, Daniel, author.
Imprint:Paris : Les Belles Lettres, [2019]
Description:217 pages ; 23 cm.
Language:French
Series:Les Belles Lettres-essais ; 29e
Belles Lettres/essais ; 29e.
Subject:
Format: Print Book
URL for this record:http://pi.lib.uchicago.edu/1001/cat/bib/12479232
Hidden Bibliographic Details
ISBN:9782251451022
2251451021
Notes:Includes bibliographical references (pages 207-211) and index.
Summary:"Les médecins se montrent souvent désarmés devant cet "entre-deux" qu'on appelle "convalescence" : période floue, hésitante. Ce n'est plus la maladie, ce n'est pas encore la santé recouvrée. Blessé, le chevalier médiéval attend avec impatience le moment de remonter à cheval. Ce repos forcé inquiète les moralistes et les familles bourgeoises car il oublie les bonheurs de la vie active. Mais son trésor de sensations enchante les romanciers, comme on le voit bien chez Jane Austen, Madame de Staël, Zola, Henry James, Rilke, Proust, Thomas Mann et tant d 'autres. La convalescence préside aussi à des expériences amoureuses, dont certaines frôlent l'interdiction. La paix de la chambre ou l'effort demandé par la société ? Goethe hésite. Religion et société bénissent la convalescence quand elle permet des révisions de vie, voire des conversions dont le roman du XIXe siècle a été friand et dont les plus exemplaires se trouvent dans le roman russe, notamment chez Tolstoï. Le XXe siècle leur porte un coup de grâce. Nous sommes et nous restons de grands malades. Du même coup, nous voilà devenus plus sensibles, plus attentifs, comme l'avait dit Nietzsche, à des bonheurs aussi intenses que, parfois, minuscules. Car les conforts de la convalescence ne résistent pas aux catastrophes des temps modernes, ce que montrent bien les romanciers les plus tragiques (Döblin, Céline)."--Page 4 of cover.
Description
Summary:Les medecins se montrent souvent desarmes devant cet entre-deux qu'on appelle convalescence : periode floue, hesitante. Ce n'est plus la maladie, ce n'est pas encore la sante recouvree. Blesse, le chevalier medieval attend avec impatience le moment de remonter a cheval. Ce repos force inquiete les moralistes et les familles bourgeoises car il oublie les bonheurs de la vie active. Mais son tresor de sensations enchante les romanciers, comme on le voit bien chez Jane Austen, Madame de Stael, Zola, Henry James, Rilke, Proust, Thomas Mann et tant d'autres. La convalescence preside aussi a des experiences amoureuses, dont certaines frolent l'interdiction. La paix de la chambre ou l'effort demande par la societe ? Goethe hesite. Religion et societe benissent la convalescence quand elle permet des revisions de vie, voire des conversions dont le roman du XIXe siecle a ete friand et dont les plus exemplaires se trouvent dans le roman russe, notamment chez Tolstoi. Le XXe siecle leur porte un coup de grace. Nous sommes et nous restons de grands malades. Du meme coup, nous voila devenus plus sensibles, plus attentifs, comme l'avait dit Nietzsche, a des bonheurs aussi intenses que, parfois, minuscules. Car les conforts de la convalescence ne resistent pas aux catastrophes des temps modernes, ce que montrent bien les romanciers les plus tragiques (Doblin, Celine).
Physical Description:217 pages ; 23 cm.
Bibliography:Includes bibliographical references (pages 207-211) and index.
ISBN:9782251451022
2251451021