Summary: | 4e de couv.: Tandis que les médias charrient un flot ininterrompu de nouvelles apocalyptiques, l'équipe du MEN invite à se pencher sur la question de l'après, en collaboration avec des artistes et des chercheurs en sciences sociales. <> s'installe dans la structure posée par l'exposition <> et revient sur la toile de fond de toutes les politiques de sauvegarde et de conservation: les événements dramatiques qui confrontent les sociétés humaines à l'oubli, à la perte et à la disparition. La première partie de l'exposition présente Bastokalypse, oeuvre maîtresse des artistes biennois M. S. Bastian et Isabelle L. Mobilisant les principales figures iconographiques du mal, de la catastrophe et de l'effroi, leur hallucinant panorama est mis en perspective par une série de contrepoints musicaux, littéraires et cinématographiques. La deuxième partie offre un espace de réflexion à sept anthropologues dont les recherches mobilisent le thème de la fin et explorent la tension entre apocalypse (destruction) et apothéose (renaissance) dans les domaines de la sexualité, de la politique, de la philosophie, de l'économie, de l'approvisionnement énergétique, de la migration et de l'esthétique. La troisième partie dévoile en première suisse Atomik submarine, un submersible de dix-huit mètres créé par François Burland. A la fois machine de guerre et jouet d'enfant, ce <> renvoie avec humour à une histoire parallèle. Autour du sous-marin, d'autres objets récemment construits par l'artiste recyclent eux aussi les utopies et les tragédies politiques qui ont agité le XXe siècle, des colonies françaises à la guerre du Golfe. Interrogeant ce qui vient <> l'orgie, ces trois volets d'une vision complémentaire de la fin des choses et des temps mènent le visiteur à une question centrale: comment se projeter dans un avenir chargé à la fois de menaces et de promesses sans rester un simple spectateur du désastre ou des transformations en cours ? L'expérience offre par ailleurs aux muséologues la possibilité de développer un nouveau projet dans les ruines de l'ancien. Ce faisant, ils théâtralisent le processus de destruction qui constitue le devenir normal d'une exposition.
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