Summary: | "'Le roman Le Vice-consul montrera qu'il est vain de vouloir trouver artificiellement des solutions à des conflits si on en ignore les profonds soubassements, ou si l'on refuse de les regarder en face. Il nous amène à porter un regard lucide et courageux sur des réalités qui nous avaient échappé et que nous pensions maîtriser jusqu'ici. Ce roman met l'accent sur une vaste interrogation de la douleur face au mal inhérent à l'homme. Il questionne autant le politique, le religieux, l'éthique que le psychanalytique.' Dans cette étude littéraire, Brigitte Cassirame met en lumière la dimension visionnaire de Marguerite Duras avec cette oeuvre magistrale, 'criante d'actualité'. Elle analyse avec justesse, par des choix théoriques bien définis, argumente avec finesse, tant les personnages, révélateurs d'une humanité hétéroclite, à l'instar de la mendiante, du vice-consul de Lahore et d'Anne-Marie Stretter, que le métaphorisme d'une existence cacophonique où se côtoient l'indigence et l'apparat, l'injustice et la résignation, la pitié et la fascination. Les Indes, avec leur chaleur, leurs mendiants, leurs lépreux et leurs blancs coloniaux sont l'espace dans lequel déambulent des personnages névrosés, fracassés, au sein même d'une construction stylistique admirable qui bouscule la narration traditionnelle pour mieux s'adapter au chaos de la vie. Affleurent à la surface d'une écriture dédoublée, les propres secrets, désirs et hantises de la romancière qui donne vie aux oeuvres du cycle indien."--Page 4 of cover.
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