Summary: | Écrire un manuel d'histoire et d'archéologie des « mondes romains » avec une trentaine d'enseignants chercheurs, c'est adopter un parti-pris original : celui de poser des questions, de donner à voir la fabrique de l'histoire, de faire confiance à l'intelligence collective et au goût de la recherche, à la curiosité. Une équipe à la fois internationale et pluridisciplinaire cherche, ici, à saisir l'apport spécifique de l'archéologie et des diverses sciences humaines dans la compréhension des mondes romains pour produire une histoire renouvelée. Elle livre l'état d'un certain nombre de questions, à partir de deux sciences pluridisciplinaires, qui connaissent des renouvellements épistémologiques constants. La démarche retenue refuse le prisme déformant qui considère qu'il existe un « monde romain » unifié par le droit, le pouvoir, l'économie, la culture, autour d'un centre de pouvoir unique, Rome, décisionnel, ayant une « politique impériale ». Cette approche n'admet pas que le « monde romain » par son extension, par ses villes, par la forme de domination de sa Capitale soit perçu comme un exemple unique, universel, propre au « génie romain », « à l'identité romaine » résultat d'une sorte d'essentialisme romain « frugal, paysan » éternel et constant durant au moins huit siècles et en tout lieu. Tout autant que le monde grec, le monde romain, quelle que soit la période où on l'étudie, dépasse largement le cadre géographique et civilisationnel de la Méditerranée. Il est divers, multiple, complexe. Tenter de renouveler l'histoire des mondes romains sur une période allant de l'archaïsme à l'antiquité tardive est une gageure, tant les sources et les milieux sont variés, et différents les modes de conservation des objets. Il y a donc plusieurs histoires et plusieurs archéologies des « mondes romains ».--Rear cover. Writing a textbook on the history and archeology of the "Roman worlds" with around thirty teacher-researchers means adopting an original bias: that of asking questions, of showing the making of history, to trust collective intelligence and a taste for research, curiosity. An international and multidisciplinary team seeks, here, to grasp the specific contribution of archeology and the various human sciences in understanding the Roman worlds to produce a renewed history. It delivers the state of a certain number of questions, starting from two multidisciplinary sciences, which know constant epistemological renewals. The approach adopted rejects the distorting prism which considers that there is a "Roman world" unified by law, power, economy, culture, around a single center of power, Rome, decision-making, having a "political imperial ". This approach does not admit that the "Roman world" by its extension, by its cities, by the form of domination of its Capital is perceived as a unique, universal example, specific to "Roman genius", "to Roman identity "Result of a kind of eternal and constant" frugal, peasant "Roman essentialism lasting at least eight centuries and everywhere. Just as much as the Greek world, the Roman world, whatever the period in which it is studied, goes far beyond the geographical and civilizational framework of the Mediterranean. It is diverse, multiple, complex. Trying to renew the history of the Roman worlds over a period ranging from archaism to late antiquity is a challenge, as the sources and environments are varied, and the modes of conservation of objects are different. There are therefore several stories and several archeologies of the "Roman worlds."--Rear cover translated into English.
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